Faisabilité de la préparation anticipée des chimiothérapies anticancéreuses au Centre Hospitalier Le Mans
France.
Objectif
L’objectif de cette étude est la faisabilité de l’anticipation de la préparation des chimiothérapies anticancéreuses afin de réduire le délai entre le « ok chimio » du prescripteur et la mise à disposition dans l’unité de soin.
Méthodes
Un relevé de l’ensemble des préparations de chimiothérapies a été effectué, sur un trimestre pour les services d’onco-hématologie de jour et de semaine.
Avec l’aide du logiciel CHIMIO® et avec les plannings des services, ont été comptabilisées le nombre d’annulations de prescriptions et le nombre de modifications de posologie des protocoles prescrits sur le logiciel CHIMIO® la veille de la préparation. Le nombre de préparations qui aurait pu être réattribuables à un autre patient s’il elles avaient été préparées à l’avance et annulées, a également été compté.
Résultats
Le nombre de modifications toutes causes confondues (annulations, changement de protocole, changement de posologies) sur le trimestre est de 19,2% (140 protocoles /730) pour l’hôpital de jour et de 21,2% (80/377) pour l’hôpital de semaine.
Sur 24 molécules ayant eu des annulations ou des modifications de posologies, seuls la doxorubicine, la vinblastine et le cyclophosphamide ont eu un taux de 100% de réutilisation possible s’ils avaient été préparés à l’avance.
Discussion – Conclusion
Malgré un faible nombre d’annulations et de modifications de protocoles, il est inenvisageable de tout préparer à l’avance, car le coût des modifications et annulations sur le trimestre est de 67 271€ (9,7% du budget total de cancérologie du trimestre). Il paraît cependant réalisable de retenir 4 molécules peu onéreuses, stables et préparées en grandes quantités : le fluorouracile, le cyclophosphamide, la doxorubicine et l’épirubicine.
La préparation anticipée de ces quatre molécules permettrait un lissage de l’activité