Faisabilité de la préparation anticipée des chimiothérapies anticancéreuses au Centre Hospitalier Le Mans
4 octobre 2012
Mathieu Léger, Lobna Jemour, Hélène Perrier, Anne-Marie Vidal, Anne-Marie Caminondo, Catherine Naveau-Ploux Centre Hospitalier Le Mans,France.
Objectif
L’objectif de cette étude est la faisabilité de l’anticipation de la préparation des chimiothérapies anticancéreuses afin de réduire le délai entre le « ok chimio » du prescripteur et la mise à disposition dans l’unité de soin.
Méthodes
Un relevé de l’ensemble des préparations de chimiothérapies a été effectué, sur un trimestre pour les services d’onco-hématologie de jour et de semaine.
Avec l’aide du logiciel CHIMIO® et avec les plannings des services, ont été comptabilisées le nombre d’annulations de prescriptions et le nombre de modifications de posologie des protocoles prescrits sur le logiciel CHIMIO® la veille de la préparation. Le nombre de préparations qui aurait pu être réattribuables à un autre patient s’il elles avaient été préparées à l’avance et annulées, a également été compté.
Résultats
Le nombre de modifications toutes causes confondues (annulations, changement de protocole, changement de posologies) sur le trimestre est de 19,2% (140 protocoles /730) pour l’hôpital de jour et de 21,2% (80/377) pour l’hôpital de semaine.
Sur 24 molécules ayant eu des annulations ou des modifications de posologies, seuls la doxorubicine, la vinblastine et le cyclophosphamide ont eu un taux de 100% de réutilisation possible s’ils avaient été préparés à l’avance.
Discussion – Conclusion
Malgré un faible nombre d’annulations et de modifications de protocoles, il est inenvisageable de tout préparer à l’avance, car le coût des modifications et annulations sur le trimestre est de 67 271€ (9,7% du budget total de cancérologie du trimestre). Il paraît cependant réalisable de retenir 4 molécules peu onéreuses, stables et préparées en grandes quantités : le fluorouracile, le cyclophosphamide, la doxorubicine et l’épirubicine.
La préparation anticipée de ces quatre molécules permettrait un lissage de l’activité