Prévention des troubles musculo squelettiques en pharmacotechnie
2 Service de Pathologies professionnelles et médecine du travail
Hôpitaux Universitaires de Strasbourg, Strasbourg, France
En pharmacotechnie, le risque de survenue de troubles musculo-squelettiques (TMS) chez les préparateurs en pharmacie hospitalière (PPH) est élevé. L’objectif est d’identifier les postures à risque de TMS, d’évaluer l’apport des automates de préparation dans la diminution de la survenue des TMS et de donner aux PPH les recommandations de prévention à suivre.
La check-list de l’Occupational Safety and Health Administration (OSHA) a été utilisée afin d’apprécier le risque d’apparition de TMS. Les facteurs de risque évalués sont : répétitivité, effort manuel, posture contraignante, surpression cutanée, vibration, environnement et maitrise des cadences de travail.
La grille OSHA a été complétée par 13 PPH effectuant des préparations de cytotoxiques dont 7 PPH réalisant aussi des préparations hospitalières stériles. Les scores totaux moyens obtenus sont de 14,7 (préparations stériles hospitalières) et de 12,8 (préparations cytotoxiques). Pour 100% des grilles complétées, le score total est supérieur à 5, donc à risque de survenue de TMS. Les facteurs de risque ayant les scores les plus élevés sont : la répétitivité (mouvements identiques ou comparables effectués à intervalles de quelques secondes) et les postures contraignantes (mouvements de flexion et d’extension du poignet). Les résultats du test OSHA ont été estimés pour des préparations stériles hospitalières préparées à l’aide d’une pompe péristaltique : score total de 9 avec une diminution des scores de répétitivité et de surpression cutanée ; et à l’aide d’un automate de remplissage des seringues : score total de 4 permettant de plus de limiter les postures contraignantes.
Une fiche à visée pédagogique précisant les gestes à éviter et les postures à adopter a été élaborée afin de prévenir les risques de TMS relevés par la grille OSHA. L’automatisation des préparations conduit à la diminution du score de risque, ce qui confirme le bénéfice de l’automatisation dans la prévention de la survenue des TMS.