Optimisation de la gestion des reliquats au sein d’une unité centralisée de préparation des chimiothérapies
La gestion des reliquats est une composante importante de l’activité de préparation des chimiothérapies qui suffit à justifier l’intérêt de la centralisation, tant sur le plan économique qu’environnemental. Le but de notre étude a été de chiffrer la part d’économie induite par cette gestion et d’identifier les facteurs ayant une influence prédominante sur cette épargne.
Un échantillon réel de 1423 préparations de chimiothérapies correspondant à un mois d’activité a été analysé en tenant compte de plusieurs hypothèses :
- absence de centralisation,
- centralisation avec destruction quotidienne des reliquats et
- centralisation avec gestion ciblée des reliquats.
Pour ces 3 situations, la part globale des pertes a été calculée ainsi que la part spécifique à chaque produit. La centralisation apporte une épargne globale estimée à 7%, allant jusqu’à 10% avec une gestion attentive des reliquats.
A partir d’exemples concrets, nous avons ensuite réalisé des simulations pour tenter de minimiser les pertes sur les produits les plus pourvoyeurs de déchets.
Parmi les solutions envisageables, les stratégies les plus efficaces sont le regroupement des séances pour les patients ayant des protocoles similaires, l’extension des durées de stabilité physicochimique par publication d’études complémentaires et la mise à disposition de conditionnements plus adaptés, avec respectivement 0,3%, 0,8% et 1,4% d’épargne globale en plus.
Cette étude d’optimisation des reliquats s’inscrit dans une double démarche de développement durable et de maîtrise des dépenses de santé à laquelle les industriels du médicament doivent pleinement s’associer.
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