L’informatisation des protocoles d’onco-hématologie pédiatrique est-elle possible ? Etat des lieux de l’informatisation dans les centres de référence de la Societé Francaise des Cancers de l’Enfant (SFCE)
CHU de Bordeaux,
33076 Bordeaux, France
Introduction
La prescription et l’administration d’anticancéreux (AC) sont des actes à haut risque iatrogène. En onco-hématologie pédiatrique, des spécificités existent et potentialisent ce risque. L’informatisation est un moyen reconnu de sécurisation de la prise en charge médicamenteuse (PECM), mais l’informatisation de l’onco-hématologie pédiatrique est-elle possible ?
Objectif
Réaliser un état des lieux des pratiques d’informatisation de la PECM en onco-hématologie pédiatrique dans les centres de référence de la SFCE.
Méthode
Une étude observationnelle multicentrique par questionnaire a été réalisée dans les centres de référence SFCE. Les questions portaient sur les modalités et la complétude du déploiement de l’informatisation de la PECM en onco-hématologie pédiatrique et sur degré d’adaptabilité des logiciels utilisés aux particularités des protocoles pédiatriques.
Résultats
100% des centres informatisent le circuit des AC. Les « logiciels maison » représentent encore 28% des logiciels. Pour 100% des centres, la prescription, la validation pharmaceutique et la préparation sont gérées informatiquement. 52% des centres réalisent une traçabilité informatique de l’administration .100 % des AC injectables sont inclus dans les logiciels, les AC per os : 62%, les hydratations : 52%, les prémédications : 66%. L’écriture protocolaire en arborescence n’est fonctionnelle dans aucun centre. Enfin, le paramétrage informatique permettant de s’adapter à l’âge et au poids de l’enfant n’est développé que 50% des centres
Conclusion
Cette étude met en évidence des problématiques d’informatisation communes, cependant les solutions pour y palier sont très diversifiées et ont des niveaux de sécurisation très variables et rarement optimaux. En outre, les logiciels commerciaux ne semblent fournir qu’une adaptation très partielle à la pédiatrie permettant le maintien d’outils « maison » non certifiés dans une activité à risque.