L’informatisation des protocoles d’onco-hématologie pédiatrique est-elle possible ? Etat des lieux de l’informatisation dans les centres de référence de la Societé Francaise des Cancers de l’Enfant (SFCE)
9 octobre 2015
D. Couderc, A. Jourand, A. Venet, Y. Perel, J. Grellet , D. Breilh Pôle produit de SantéCHU de Bordeaux,
33076 Bordeaux, France
Introduction
La prescription et l’administration d’anticancéreux (AC) sont des actes à haut risque iatrogène. En onco-hématologie pédiatrique, des spécificités existent et potentialisent ce risque. L’informatisation est un moyen reconnu de sécurisation de la prise en charge médicamenteuse (PECM), mais l’informatisation de l’onco-hématologie pédiatrique est-elle possible ?
Objectif
Réaliser un état des lieux des pratiques d’informatisation de la PECM en onco-hématologie pédiatrique dans les centres de référence de la SFCE.
Méthode
Une étude observationnelle multicentrique par questionnaire a été réalisée dans les centres de référence SFCE. Les questions portaient sur les modalités et la complétude du déploiement de l’informatisation de la PECM en onco-hématologie pédiatrique et sur degré d’adaptabilité des logiciels utilisés aux particularités des protocoles pédiatriques.
Résultats
100% des centres informatisent le circuit des AC. Les « logiciels maison » représentent encore 28% des logiciels. Pour 100% des centres, la prescription, la validation pharmaceutique et la préparation sont gérées informatiquement. 52% des centres réalisent une traçabilité informatique de l’administration .100 % des AC injectables sont inclus dans les logiciels, les AC per os : 62%, les hydratations : 52%, les prémédications : 66%. L’écriture protocolaire en arborescence n’est fonctionnelle dans aucun centre. Enfin, le paramétrage informatique permettant de s’adapter à l’âge et au poids de l’enfant n’est développé que 50% des centres
Conclusion
Cette étude met en évidence des problématiques d’informatisation communes, cependant les solutions pour y palier sont très diversifiées et ont des niveaux de sécurisation très variables et rarement optimaux. En outre, les logiciels commerciaux ne semblent fournir qu’une adaptation très partielle à la pédiatrie permettant le maintien d’outils « maison » non certifiés dans une activité à risque.