Impact économique de la prévention des erreurs de fabrication des chimiothérapies injectables
Objectif
Evaluation de l’impact économique de la prévention des erreurs de fabrication dans un contexte de circuit informatisé et protocolisé des chimiothérapies injectables
Méthodologie
Une analyse coût/bénéfice est réalisée. Elle compare 2 stratégies : contrôle et absence de contrôle de l’étape de fabrication du point de vue de l’hôpital. Un arbre décisionnel est alimenté à partir des données recueillies prospectivement sur une période du 15/02/2010 au 31/05/2010. Les erreurs sont identifiées au moment de la fabrication (déclaratif), au moment du contrôle du produit fini (selon protocole standardisé de contrôle) et au sein de l’unité de soins (déclaratif). Les coûts retenus sont : coût en personnel, coût en médicaments et dispositifs médicaux. Les bénéfices sont calculés en jours d’hospitalisation évités et coût du GHS par cotation rétrospective d’un comité d’experts. Les résultats sont exprimés en jours d’hospitalisation évités, en bénéfice total et ratio bénéfice/coût.
Résultats
Sur une période de 11 semaines, 12450 préparations sont fabriquées. Les contrôles permettent d’éviter 11 jours d’hospitalisation. Le bénéfice total et le ratio bénéfice/coût sont nuls. Le ratio bénéfice/coût des non conformités recueillies au moment de la fabrication est de 1,40 (198€/141€). Par contre, pour les 2 autres points de recueil les ratios sont respectivement 2€/0€ et 5€/0€. Une analyse de sensibilité de type Monte-Carlo permet de vérifier la robustesse des résultats : au seuil d’acceptabilité de 90% le bénéfice total est de 0 €.
Discussion - Conclusion
Les contrôles de l’étape de fabrication ne sont pas coût/bénéfice. Mais ceux-ci s’ajoutent à la chaîne de sécurisation du circuit des chimiothérapies. Largement sécurisé au préalable par la protocolisation, l’impression automatique des feuilles de fabrication, ces contrôles restent néanmoins indispensables à la maîtrise complète du processus de fabrication.