Evaluation de l’aptitude d’une équipe de préparateurs à intégrer un changement d’organisation dans le contrôle des poches de chimiothérapie
Objectifs/Introduction
La recherche d’efficience et de sécurisation du circuit de fabrication des chimiothérapies (CT), amène l’établissement à modifier l’organisation du contrôle in process. La libération des CT passe d’une méthode de double contrôle visuel à une méthode analytique libératoire. Cette nouvelle organisation implique de nombreux changements de pratique pour les préparateurs (PPH) : production anticipée, réalisation des poches de CT par série et contrôle analytique de manière autonome. C’est dans ce contexte qu’a été réalisée une évaluation de la capacité des PPH à modifier leur pratique face au changement d’organisation afin d’accompagner et ajuster la formation de l’équipe.
Matériel et méthode
La modification d’organisation a été exposée individuellement aux PPH. Un questionnaire validé issu d’un cabinet d’ingénierie en pratiques sociales [1] leur a ensuite été soumis. Il contient 10 items à coter de 1 à 5. Le score obtenu (somme des points x2) permet de répartir les préparateurs en 4 catégories en fonction de leur adaptabilité. Les objectifs à atteindre et les moyens pour y parvenir ont été définis.
Résultats
100% (11/11) des PPH ont répondu au questionnaire. Deux (18%) ont une adaptabilité « excellente », 2 (18%) « au-dessus la moyenne », 2 (18%) « bonne » et 5 (45%) « a besoin de formation » (score <75/100). Le score moyen obtenu est de 76 (±16) /100.
Discussion/Conclusion
Cette démarche originale montre le besoin d’accompagnement des PPH face à ce changement. Une transition par palier est donc nécessaire, en plus des formations théoriques. Elle consistera à utiliser initialement l’analyseur en doublon du contrôle visuel afin que les PPH appréhendent le fonctionnement de l’analyseur et ajustent l’homogénéisation de leurs prélèvements. Un allègement des contrôles sera ensuite réalisé par étapes et aux rythmes des PPH, en apportant un soin particulier aux PPH identifiés comme ayant les moins bonnes capacités d’adaptation.