Étude multicentrique de contamination de surface par dix antinéoplasiques dans 81 hôpitaux canadiens en 2017

6 octobre 2017

L. Chauchat1, C. Tanguay1, N. Caron2, S. Gagné2, F. Labrèche4, J-F. Bussières1,3 1 Unité de recherche en pratique pharmaceutique, département de pharmacie,CHU Sainte-Justine, Montréal, Québec
2 Centre de Toxicologie du Québec, Institut national de santé publique du Québec, Québec
3 Faculté de pharmacie, Université de Montréal, Montréal, Québec
4 Institut de recherche en santé et sécurité au travail, Montréal, Québec, Canada

Introduction

Certains travailleurs des établissements de santé sont exposés aux antinéoplasiques. Cette exposition peut conduire à des effets indésirables. Afin de diminuer le potentiel d’exposition, la contamination des surfaces doit être réduite à ce qui est raisonnablement faisable.

Objectif

Surveiller la contamination environnementale des surfaces de travail grâce au dosage de dix antinéoplasiques dans les pharmacies d’oncologie et les unités de soins d’hôpitaux canadiens.

Méthode

Il s’agit d’une étude descriptive transversale menée en 2017. Douze sites standardisés (aire moyenne 600 cm2) étaient prélevés dans chaque centre (six dans la pharmacie et six dans les unités de soins) puis analysés par chromatographie liquide ultra-performante en tandem avec la spectrométrie de masse. Des données quantitatives ont été obtenues pour sept médicaments : cyclophosphamide (limite de détection 0,001 ng/cm²), cytarabine (0,04 ng/cm²), 5-fluorouracile (0,04 ng/cm²), gemcitabine (0,004 ng/cm²), ifosfamide (0,006 ng/cm²), irinotécan (0,003 ng/cm²) et méthotrexate (0,002 ng/cm²), et des données qualitatives (présence/absence), pour trois médicaments, docétaxel (0,09 ng/cm²), paclitaxel (0,04 ng/cm²) et vinorelbine (0,004 ng/cm²). Des analyses descriptives préliminaires ont été réalisées

Résultats

Parmi les 953 échantillons prélevés dans 83 hôpitaux, 45% (429 échantillons/953) était positifs pour au moins un antinéoplasique : cyclophosphamide (36% de positifs), gemcitabine (11,8%), 5-fluorouracil (10,5%), méthotrexate (6,6%), ifosfamide (4%), irinotecan (2,9%), cytarabine (1,3%), paclitaxel (0,5%), vinorelbine (0,4%), docetaxel (0,1%). Les trois sites les plus fréquemment contaminés étaient le bras du fauteuil d’administration (81,7%), la grille frontale de la hotte de préparation en pharmacie (78,3%) et le plancher devant la hotte (61,4%).

Conclusion

Des traces des dix antinéoplasiques ont été retrouvées sur les surfaces de travail dans des hôpitaux canadiens. Le cyclophosphamide a été le plus fréquemment retrouvé, comme constaté dans les études de surveillance précédentes. Les sites les plus contaminés restent également identiques. Une surveillance environnementale régulière peut servir à sensibiliser le personnel et la direction et orienter les interventions de diminution de la contamination.

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