Transport par pneumatique : quel stress mécanique pour nos chimiothérapies ?
Objectifs
Le transport par pneumatique (TPP) améliore la traçabilité et le temps de mise à disposition des chimiothérapies. En l’absence d’étude et de norme sur le TPP des chimiothérapies et connaissant les risques existants sur les prélèvements biologiques, nous avons étudié les caractéristiques de notre réseau pneumatique en s’appuyant sur la norme ISO 15189 exigée par le COFRAC aux Laboratoires d’Analyses Médicales (LAM) pour l’accréditation de leur pneumatique.
Méthode
La distance, les accélérations/décélérations, la vitesse et les secousses ont été analysées grâce à une cartouche embarquant des dispositifs de mesure. Les analyses ont été effectuées sur les 5 lignes du réseau (réparties sur 3 étages) et répétées trois fois.
Résultats
Toutes les cartouches subissent 3 accélérations et 3 décélérations lors du trajet. La ligne la plus longue, et donc la plus à risque, mesure 230 m avec un temps de parcours de 64,7 s. La vitesse moyenne des cartouches est de 3,6 m/s pour une vitesse maximale de 7,5 m/s. Les vibrations subies par les cartouches sont considérées comme acceptables (assimilables à celles provoquant 5% d’hémolyse dans un échantillon de sang).
Conclusion
Nos résultats sont conformes aux critères de vitesse et de secousse exigés pour l’accréditation des LAM. En y associant les données disponibles sur la possibilité de transport par pneumatique de certains anticorps monoclonaux (trastuzumab, nivolumab, rituximab, cetuximab), le TPP est devenu notre moyen de transport exclusif des chimiothérapies (34000 chimiothérapies préparées/ans).