Comparaison de deux méthodes de contrôle microbiologique de l’isolateur d’une unité de reconstitution des cytotoxiques
6 octobre 2017
E. Lopez1, S. Toubal2, F. Clément2, B. Cortes1, L. Cadot1, D. Castel1 1 CH Ales-Cévennes, 811 Av. du Docteur Jean Goubert, 30100 Alès, France2 CHU Montpellier, 371 Av. du Doyen Gaston Giraud, 34000 Montpellier, France
Objectifs
Evaluer la fiabilité des prélèvements microbiologiques réalisés par empreinte gélosée, par comparaison à un écouvillonnage sec sur les mêmes points de prélèvement. Evaluer la pertinence de l’écouvillonnage pour les zones difficiles d’accès.
Méthodes
Contrôles menés sur 4 semaines par empreinte gélosée (gélose count-tact) et par écouvillonnage sec après la dernière séance de préparation et avant bionettoyage. Ils portent sur l’intérieur, les SAS de l’isolateur et l’environnement extérieur (paillasses). Un cadencier hebdomadaire définit les points de prélèvements. Les géloses sont placées à l’étuve à 30°C. Des bouillons de culture TSB-T sont ensemencés avec les écouvillons puis repiqués sur gélose COS. Les résultats à 72h sont interprétés selon les recommandations des Bonnes Pratiques de Préparation (BPP).
Résultats
Semaine 1 : positivité du prélèvement sur gélose de la paillasse extérieure de préparation en système clos (3 UFC/25cm²).
Semaines 2 et 3 : tous les résultats sont négatifs.
Semaine 4 : 2 prélèvements positifs sur gélose de la paillasse de préparation en système clos (9 UFC/25cm²).
L’identification morphologique a isolé des bactéries des genres Staphylococcus et Micrococcus sp. La même semaine, un écouvillon d’un SAS de l’isolateur est positif avec des cocci gram positif (probable Staphylococcus sp). Un prélèvement à distance (1 semaine) du même point sort négatif faisant suspecter une contamination transitoire.
Conclusion
Les résultats des deux méthodes sont en dessous des seuils et/ou avec des germes non pathogènes. L’isolateur est « conforme aux BPP ». Les 2 méthodes sont complémentaires. L’empreinte gélosée, facilement standardisable, permet une analyse qualitative et quantitative. Elle sera conservée comme méthode de référence. L’écouvillonnage permet l’analyse des zones difficiles d’accès mais ne permet qu’un contrôle qualitatif après enrichissement. Sa mise en place pour les prélèvements en routine des zones difficiles d’accès de l’isolateur est envisageable.