Perméabilité et relargage de l’agent bio-décontaminant utilisé en isotechnie : Diffusion du peroxyde d’hydrogène dans les poches de dilution

Introduction

Les agents oxydants utilisés en isotechnie pour la bio-décontamination de surface peuvent diffuser au sein des poches de dilution. Le passage du peroxyde d’hydrogène (H₂O₂) et son relargage au cours du temps ont été évalués sur des poches tricouches de polyoléfine (Freeflex®, Fresenius) suremballées ou non.

Méthode

L’étude consiste à décontaminer 3 séries de 2 lots différents de 30 poches de polypropylène, le lot A suremballé et le lot B non-suremballé. Chaque série subit un cycle de décontamination de 43 min d’H₂O₂ à 30%. Le dosage quantitatif en H₂O₂ dans chaque poche est réalisé par spectrophotométrie à 562 nm, par mesure du complexe coloré formé par le fer ferrique et l’orange de xylénol. L’étude du relargage est réalisée par dosages à t₀, t₁, t₂, t₇, t₂₁ jours. La limite de détection de la méthode est d’environ 0.08ppm.

Résultats

La gamme d’étalonnage, réalisée avant chaque dosage, est linéaire de 0 à 3ppm. La concentration en H₂O₂ dans les poches suremballées (A) est non significativement différente de 0 (p>0,05 test de Wilcoxon) jusqu’à t₂₁ jours. A t0, il n’y a pas de différence significative en concentration en H₂O₂ entre le lot A et B mais dès le 2ème jour, l’H₂O₂ est détecté dans les poches non suremballées (B) (série 1, à 2 jours p= 4,5.10^-12 test de Wilcoxon). La concentration maximale atteinte dans nos différentes séries est de 0.16ppm à 21 jours.

Conclusion/Discussion

Ces résultats permettent de retirer le suremballage pour une production en flux tendu avec utilisation des poches en extemporané. Mais le relargage progressif d’H₂O₂ au cours du temps et l’absence de valeur seuil de toxicité ne permettent pas le retrait pour une production anticipée.