Impact de la sécurisation des seringues de doxorubicine pour chimioembolisation sur l’exposition professionnelle
2 octobre 2014
O. Sidikou1, N. Simon1,2, M. Vasseur1, M. Pinturaud1, C. Richeval3, D. Allorge3, G. Sergent4, B. Décaudin1,2, P. Odou1,2 1 Institut de Pharmacie, CHRU, Lille, France2 EA 4481, Laboratoire de Biopharmacie, Pharmacie Galénique et Hospitalière, Faculté de Pharmacie, Lille, France
3 Laboratoire de Toxicologie, CHRU, Lille, France
4 Service d’imagerie digestive diagnostique et interventionnelle, CHRU, Lille, France
Introduction - Objectif
Actuellement dans notre établissement, la chimioembolisation est réalisée en utilisant des seringues de doxorubicine (Dxr) munies d’un obturateur. Pendant l’administration, le radiologue connecte une seringue de produit de contraste sur la seringue de Dxr par l’intermédiaire d’un robinet 3 voies et réalise un mélange extemporané avec un produit de contraste Ensuite la seringue contenant le mélange est connectée à l’accès vasculaire du patient. Le but de cette étude est d’évaluer le risque d’exposition professionnelle à la Dxr entre la procédure actuelle et celle utilisant un dispositif spécifique de sécurisation.
Méthodes
Les différents tests ont été effectués sous isolateur. 12 seringues (10 mL, PlastipakTM, BD) contenant 3 mL de Dxr ont été préparées. 6 seringues sont munies d’un obturateur et 6 autres munies du dispositif KemolineTM (10 cm, Doran International). Ce dispositif est un prolongateur 3 voies avec une tubulure de 10 cm. Il a été préalablement purgé avec du NaCl 0.9%. Chaque procédure a été simulée sur des champs de soins (20 x 9 cm). Le taux résiduel de Dxr a été mesuré par LCMSMS avant et après la réalisation de chaque procédure par des prélèvements effectués sous champs de soins par essuyage. La contamination sur champs a été évaluée après désorption dans du méthanol.
Résultats
4 champs sont fortement contaminés (32,2 ng – >2000 ng) avec la procédure actuelle de manipulation. Seulement une zone était contaminée (44,8 ng) avec le KemolineTM. Aucune contamination chimique n’a été retrouvée sous les champs de soins sur les 12 prélèvements.
Discussion-Conclusion
Cette étude montre que la sécurisation des seringues par un dispositif spécifique pendant la préparation en URCC peut diminuer le risque d’exposition professionnelle pendant la chimioembolisation. Toutefois d’autres études sont nécessaires pour évaluer l’impact de ce nouveau dispositif sur la contamination dans la salle opératoire.