Évaluation de l’efficacité d’agents de décontamination de surface sur dix agents antinéoplasiques
9 octobre 2011
T. Queruau Lamerie1,2, S. Nussbaumer3, P. Odou1,2, J.F. Goossens2, S. Souverain-Fleury3, P. Bonnabry3 1 Institut de Pharmacie, CHRU, Lille, France2 GRIIOT, EA 4481 Université Lille Nord de France UDSL, Lille, France
3 Pharmacie des Hôpitaux Universitaires de Genève et Section des sciences pharmaceutiques, Genève, Suisse
Objectif
Evaluation de l’efficacité d’agents de décontamination sur des surfaces contaminées par 10 agents antinéoplasiques.
Méthode
Ont été testées :
- Des solutions simples : neutre (eau), basique (hypochlorite de Na), acide (acide peracétique) ou organiques (isopropanol, acétone).
- Des solutions complexes contenant des tensio-actifs non ioniques (TWEEN, SPAN), anionique (SDS), des cyclodextrines ou un mélange des solutés précités.
Leur évaluation a été réalisée de manière standardisée après contamination de surface par 200ng de chaque cytotoxique. Le prélèvement, l’analyse qualitative et quantitative (LC-MS/MS) ont été effectués selon une méthode validée [Nussbaumer S., 2011, Anal Bioanal Chem].
Résultats
Les solutions simples excepté l’hypochlorite de Na (décontamination de 88 à 99% selon les cytostatiques) et celles contenant des cyclodextrines ont montré des résultats insatisfaisants (<70%). Les mélanges de solutés ont présenté des résultats intéressants mais inférieurs à ceux retrouvés avec les tensio-actifs (de 75 à 95%).
Conclusions
L’hypochlorite est une molécule de choix, mais le risque d’oxydation de l’inox, sa toxicité environnementale et les produits de dégradation en sont des facteurs limitants. Les tensio-actifs semblent prometteurs, car ils présentent un compromis idéal de par leur innocuité relative et leurs capacités détergentes. L’implémentation de cette procédure en production est actuellement à l’étude.