Adaptation d’une activité de pharmacotechnie face au COVID-19 : expérience dans un centre hospitalier périphérique
23 novembre 2020
C. Biasolo1, A. De Coucy1, C. Bédoucha1, M. Gayral1, A-C. Marion1 (1) Pharmacie du Centre hospitalier de LibourneIntroduction
L’unité de préparation des cytotoxiques (UPC) réalise en moyenne 76 chimiothérapies par jour. Dans le contexte d’épidémie au COVID-19, de nouvelles recommandations de traitements ont été publiées par différentes sociétés savantes et groupes d’experts. Toutes ont eu pour but de diminuer le nombre et la durée des séjours en hospitalisation de jour (HDJ). Ce travail met en évidence une partie de l’adaptation des équipes face à la crise sanitaire.
Matériel et méthodes
La période de l’étude s’étend de mi-mars à fin mai 2020. Une revue de littérature a été réalisée. Par la suite, une concertation avec les médecins oncologues et hématologues a eu lieu. Les recommandations publiées ont permis de cibler certains protocoles pour espacer et/ou annuler des cures. Les protocoles ont été créés sur le logiciel d’aide à la prescription.
Dans un deuxième temps, une collaboration plus étroite avec l’hospitalisation à domicile (HAD) a permis de favoriser la prise en charge des patients à leur domicile.
Résultats
Des modifications de protocoles ont été réalisées : cela concerne 5 protocoles incluant 16 patients.
Le nombre total de cures annulées s’élève à 48, soit une moyenne de 19 cures par mois sur une période de 2,5 mois. De plus, avant l’épidémie le nombre de patients pris en charge en HAD était de 13 contre 19 patients à la fin de l’étude.
Discussion – Conclusion
L’activité de l’UPC, en constante augmentation, a légèrement diminué pendant la durée de l’épidémie. Cette baisse est peu significative, dans notre région moins touchée par la crise sanitaire. Le total des cures annulées n’a pas été chiffré car cette donnée était difficilement évaluable en rétrospectif. Le nombre de patients supplémentaires pris en charge par l’HAD est faible, mais cela a impulsé une dynamique.
La diminution du nombre de cures a permis de limiter le passage des patients en HDJ, réduisant le risque de contamination chez cette population de patients fragiles.